Archives du mot-clé recyclage

Recycler c’est Rejoué !

Rejoué, c’est une association qui retraite les jouets, fondée et dirigée par Claire Tournefier. L’idée lui est venue lorsqu’elle était bénévole à la Croix Rouge : trop de jouets donnés, trop peu de personnes pour les remettre en état. Elle s’est lancée après avoir rencontré des acteurs retraitant des jouets et possédant une dynamique de réinsertion.
L’opération n’est pas anecdotique : en effet, quel parent ne souhaite pas gâter son enfant et lui offrir le mieux ? Quelque temps après la naissance du premier enfant, quelques cadeaux et quelques achats plus tard, les parents possèdent de nombreux jouets, de bonne qualité. Or ces objets servent peu et sont solides. Compte tenu des surfaces d’habitation, notamment à Paris, une solution apparente : jeter. Or Rejoué récupère ! On peut déposer son bien à l’atelier, porte de Vanves, ou mobiliser l’association, qui se déplace à partir de 5 cartons de jouets.
Rejoué prolonge l’usage de ces jouets de bonne qualité, tout en aidant les familles sans moyens, les professionnels de la petite enfance et les ludothèques à s’équiper à moindre coût (50 à 70 % de décote par rapport au prix d’origine).
L’association organise des ventes éphémères à Argenteuil et à Bezons, en partenariat avec Ab Habitat. Ils participent également à la fête du jeu de Choisy-le-Roi, à la Fête de la Récup, entre autres. Rejoué collecte dans les écoles également. Claire Tournefier affirme ainsi :
« Il importe de faire passer le message de l’importance du don et du réemploi auprès des jeunes générations ».
Une fois arrivés à l’atelier, les jouets sont triés (ils doivent respecter la norme CE et être intacts), séparés en catégorie, nettoyés et réassemblés avant d’être étiquetés et dirigés vers la boutique, située 80 avenue du Maine 75014 PARIS.
Quelques chiffres : plus de 19 tonnes de jouets collectés, dont la moitié réutilisée.
Pour en savoir plus : rejoue.asso.fr
Pour voir l’interview de Claire Tournefier, c’est ici.
Pour donner : Les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h- 12h30 et de 13h30 à 16h30, rue Prévost-Paradol 75014 Paris.
Au-delà de cinq cartons : 01 40 52 54 15 ou par mail contact.rejoue@gmail.com pour parler à l’équipe de collecte.
Pour acheter : du mercredi au samedi de 11h à 14h30 et de 15h30 à 19h, au Centre Commercial Gaîté- 80 avenue du Maine 75014 PARIS.
La boutique propose également des ateliers pour les enfants à partir de 7 ans, sur inscription.

Atelier brico-récup à la Recyclerie avec les Machineuses

Magali et Stéphanie, deux montreuilloises passionnées de récup, se sont rencontrées lors de l’organisation d’un festival sur le sujet. Magali est d’origine brésilienne, or dans son pays natal, on recycle volontiers, surtout pour les carnavals de quartier. Stéphanie se définit comme une « bricoleuse fauchée ». Elle a écrit un agenda dédié à la thématique : « vivre mieux en dépensant moins ». De là découla une prise de consience :

« Je me suis rendu compte que nous n’avions pas besoin de consommer pour être heureux. De là, tout un univers s’est ouvert à moi, qui me correspondait davantage. »

Les Machineuses organisent des ateliers. Le but est de montrer que le DIY est plus rigolo et d’inciter les enfants d’abandonner le tout électronique le temps de réapprendre à utiliser leurs mains. Magali observe que les enfants ont perdu de leur dextérité en 20 ans.

Ce n’est pas un simple atelier bricolage : les enfants sont également initiés à la science. Le thème du jour (la gravité, la pesanteur, le flottement, la mécanique des solides…) donne lieu à une expérimentation, puis à la fabrication d’un jouet que l’enfant peut rapporter à la maison.

Les matériaux utilisés par les enfants sont évidemment recyclés et récupérés : cartons d’emballage, bouchons de liège et de plastique, bâtonnets, bouteilles vides, radiographies… et peu de colle, surtout.

Le plus gratifiant ?

« Voir le sourire de l’enfant, fier d’avoir construit son jouet lui-même »

Or certains enfants sont couvés par leurs parents et sont habitués à ce qu’un adulte fasse à leur place : ils n’osent plus faire. Au fur et à mesure de l’atelier, les « je n’y arrive pas » laissent place à l’audace. Stéphanie et Magali supervisent, orientent la réflexion de l’enfant, l’aident à réagir face à un problème donné et à chercher la solution.

Les Machineuses participeront au village Alternatiba en septembre prochain :

« Les personnes ont besoin d’alternatives. Les festivals leur permettent d’expérimenter et de s’approprier les innovations plutôt que d’écouter passivement »

Le site des Machineuses : lesmachineuses.wordpress.com

Pour voir la Machine à Machins, c’est sur Youtube !

Laure Devenelle : « Impliquer le public, voilà comment bâtir un nouveau discours »

Agée de 28 ans, Laure Devenelle travaille et vit à Paris. Cette scénographe et plasticienne s’est découvert durant ses études une passion pour la manipulation du papier et des matériaux textiles. Elle a ainsi rédigé un mémoire sur la récupération en scénographie et dans les arts plastiques. Lors d’un échange en Argentine, elle a rencontré un artiste chilien, Don Lucho, président de la culture à Santa Cruz, dont les réalisations reposent majoritairement sur des cartons de récup. Elle eut ainsi l’occasion de créer une fresque en origami. L’Amérique du Sud lui semble foisonnante d’initiatives.

 » Cette région est un terreau de créativité, car ils consomment moins. Le Brésil est très prolixe en oeuvres d’art de récupération ».

Elle intervient également à l’Alliance Française de Mendoza. Dans le cadre du marathon de la création, elle a invité les participants à lui donner de vieux vêtements, et réalisé un tissage géant à partir de sa collecte. Sur un mode participatif.

 « Chacun venait tisser une ligne. Cette oeuvre était créatrice de lien »,

affirme la jeune plasticienne.

Cette apôtre de la récupération de matériaux organise de nombreux événements en partenariat avec la Petite Rockette, mais également avec des associations comme Mom’ Pelleport, des entreprises et hors les murs.

« Nous organisons de nombreux ateliers avec Mômes Pelleport, pour des enfants de tous milieux. Ce qui me choque, c’est que les personnes doivent s’inquiéter du caractère payant ou non de la manifestation avant de s’inscrire à un atelier. Mômes Pelleport rend ces activités accessibles à tous, les facturant selon le revenu de la famille ».

Un récit intéressant sur le climat et l’environnement ?

Le spectacle chorégraphique Weather, de l’australienne Lucy Guérin. Il sublime la sac plastique, déchet dont nous avons le plus grand mal à nous débarrasser. Le mérite de ce spectacle est d’être accessible, y compris aux personnes non aguerries à la danse. D’autant que Lucy Guérin l’a adaptée pour le jeune public. Nous ne passons plus par la parole, mais par le geste et par le visuel. »

Comment l’art peut-il apporter cette accessibilité ?

 » Lorsque j’organise des collectes, le public est impliqué, car tout le monde a des déchets à jeter. Nous leur proposons alors de les apporter à un artiste, qui en fera autre chose. Cette implication peut intervenir également lorsque nous faisons participer les personnes. Le pliage peut être une opération très simple et très rapide. Ainsi, chacun peut avoir sa part à l’oeuvre d’art finale ».

Pour en savoir plus : l’entretien avec Laure Devenelle, disponible sur Youtube.

Et son site lauredevenelle.com

Ecollaboratif a fait la fête de la récup

Les diverses ressourceries de Paris et plusieurs associations spécialistes du recyclage et du réemploi organisaient la fête de la recup à l’espace des Blancs Manteaux. Au programme, ateliers, disco soupe, brocantes, conférences, défilé de mode… Un monde fou était là.

   

           

12 projets en quête de financement

Ecollaboratif a sélectionné 12 projets en quête de fonds sur les principales plateformes de crowdfunding. Au menu : de l’enseignement, des jardins suspendus, du vegan, du microcrédit, de l’innovation sociale…

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Avoir le QI d’une vitre n’est pas une insulte

Cette semaine, le FN a perdu la ville du Pontet, Sarkozy squatte le salon de l’agriculture, Hollande prend des engagements pour le climat…

Ce n’est pas tout : on a tilté pêle-mêle sur un parking à vélos géant au Japon, un programme de végétalisation à Paris, des vitres intelligentes, des pulls pour les manchots blessés, Burlington qui n’est pas qu’une marque de chaussettes,  les perturbateurs endocriniens et des déchets contre une assurance santé.

Transports

Un parking à vélos géants automatique, le Japon l’a fait. Ou plus exactement, l’entreprise japonaise Giken Seisakusho Co. La solution range votre vélo en 13 secondes et peut stocker 204 vélos (Le Soir).

Pendant ce temps à Sydney, trois distributeurs automatiques récompensent les passants en échange de déchets recyclables tels que les bouteilles et les canettes en plastique. L’enjeu : des tickets de bus, des bons de nourriture ou un don de 10 cents au groupe de charité Clean Up Australia. (Good Planet Info)

Enfin, Weelz, magazine du vélo urbain, relaie le résultat de deux études pro-vélo (tiens donc ?). Selon l’université anglaise de Cambridge, l’inactivité tue deux fois plus que l’obésité. Et une étude suédoise se fonde sur le nombre d’habitants de Stockholm pour affirmer que 80 vies seraient sauvées chaque année si on posait 10 % de la population sur un vélo. Un burger, oui, mais avec un vélib.

Bâtiment

Terra Nova publie ses propositions pour une relance durable de la construction de logements. Parmi lesquelles :

  • Changer d’échelle de décision et transférer le logement à l’agglomération;
  • Lutter contre la rétention foncière à travers deux mesures : asseoir la taxe sur les terrains non bâtis sur la valeur vénale des terrains constructibles et mettre en place une planification active pour que le classement en terrain constructible débouche effectivement sur une construction ;
  • Créer des fonds communs de placements d’entreprise « logements intermédiaires, obliger les assurances vie à consacrer au moins 10% de leurs contrats « vie génération » au logement.

Terra Eco, quant à lui, présente Bimby. Non, ce n’est pas une nouvelle box pour la maison, c’est un projet de division parcellaire, pour remédier à la pénurie de logements et lutter contre l’étalement urbain. Le risque : des situations absurdes, avec des circulations compliquées dans les terrains, un tissu urbain figé (une zone pavillonnaire a-t-elle vocation à le rester éternellement ?). La solution : un diagnostic territorial, pour évaluer les besoins en logement et l’aménagement global du réseau. Conclusion : Bimby, oui, à condition que ça ne devienne pas un dogme.

Paris a sélectionné 209 sites à reverdir. Plantations d’arbres, murs végétalisés, implantations de jardinières en pleine terre, de pots ou de bacs, végétalisation de pied d’arbres contribueront à rendre sa place à la nature en ville. L’originalité du projet : les Parisiens ont pu déposer des propositions de lieux de proximité végétalisables via l’application DansMaRue. Les mairies d’arrondissement ont ensuite donné leur avis. La carte des projets retenus ici.

On dira désormais : tu as le QI d’une vitre, et mieux, ce sera un compliment. (Bulletins électroniques) : ces vitres se teintent au cours de la journée et accumulent de l’énergie. Et ce sans source d’énergie externe. Cette technologie innovante permet de régler la quantité de lumière entrant dans les bâtiments durant la journée, ce qui promet d’importantes économies sur les coûts de climatisation et d’éclairage. Elle a été développée par des chercheurs d’une université de Singapour. Reste à trouver des partenariats industriels pour commercialiser cette invention.

Bastamag relaie un communiqué inquiétant de l’UFC Que Choisir, qui a testé 68 produits pour bébés en laboratoire : un sur six contiendrait des perturbateurs endocriniens. Principale coupable : une tétine Hello Kitty, qui contiendrait du bisphénol A en dépit des interdictions en vigueur. Le matelas à langer Babycalin également en cause.

Salon de l’Agriculture

Slate et le Nouvel Economiste s’intéressent tous deux à la permaculture. Kézako ? c’est un art de vivre qui associe l’art de cultiver la terre pour la rendre fertile indéfiniment avec l’art d’aménager le territoire.

Slate prend l’exemple de la Ferme d’Avenir, en Indre-et-Loire. Pas de tracteur, mais de beaux résultats. De septembre 2013 à août 2014, la valeur de la récolte sur la zone choisie est de 50.800 euros. La ferme avait déjà dégagé un chiffre d’affaires de 32.000 euros en 2012 (39.000 en 2013), grâce à 1.400 heures de travail –sans compter les tâches administratives et commerciales.

Ca fait rêver les Parisiens, mais la permaculture ne suffira pas à les nourrir, faute d’espace disponible. Les céréales ont besoin de grands champs. Cependant, la capitale pourrait devenir autosuffisante en fruits et en légumes.

Le Nouvel Economiste interview Perrine Hervé-Gruyer, adepte de la permaculture et officiant à la ferme du Bec Hellouin, en Normandie. Cette ancienne juriste internationale est devenue ainsi agricultrice. Son credo : plus on est petit, plus on peut être efficace.

Le journal du CNRS s’attarde sur l’agriculture urbaine et sur le programme qui est dédié à ce phénomène, Jassur. Il s’agit de mieux cerner les raisons du succès, le souhait des citadins de bénéficier d’une nature nourricière, les obstacles (parmi lesquels le prix du foncier en ville) et le rôle de ces structures dans l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Décisions durables

L’Archipel est désormais un terrain de mixité sociale. Ce bâtiment du quartier de l’Europe, autrefois siège de l’INPI, abrite un centre d’hébergement d’urgence, certes. Mais l’association Aurore a décidé de diversifier les usages : une partie de l’immeuble est ouverte au public pour des événements, des activités culturelles et solidaires, du co-working et des séminaires. La location des espaces et les activités payantes soutiennent le fonctionnement de l’association. Dépêchez-vous d’aller voir, en 2017, les lieux seront repris par la Mairie de Paris pour construire des logements sociaux. (Say Yess)

L’austère London Royal Children’s hospital fait peau neuve grâce à l’association Vital Arts. 15 artistes ont utilisé du vinyle, de la céramique et du bois pour égayer couloirs, chambres et divers services de cet hôpital pour enfants (Fubiz.net).

Alfie Date est un homme particulier : non seulement c’est le doyen de l’Australie (109 ans au compteur), mais lorsqu’il reste actif, il n’est ni question de bridge ou de balades vivifiantes en bord de mer. Non, Alfie Date tricote des pulls à destination de manchots pygmées d’Australie victimes de la marée noire. L’idée n’est pas de les faire beaux, mais de les empêcher temporairement de manger le pétrole qui s’est déposé dans leurs plumes. (Mr Mondialisation).

Un serious game pour lutter contre l’illettrisme, voici l’idée développée par l’OPCA Transports et CEGOS, co-financé par l’Etat et la région Aquitaine. Il s’adresse aux salariés des transports. Un personnage est projeté par accident dans le futur et devra aider de nombreux habitants d’une ville française à résoudre leurs problèmes en orthographe, grammaire, calcul et autres savoirs fondamentaux pour pouvoir rentrer chez lui. Ce jeu s’adresse aux 17 000 entreprises adhérentes online de l’organisme et à leurs 250 000 apprenants potentiels.

Terra Eco salue une charte signée par des entreprises de l’Ouest, pour permettre aux agents de nettoyage de travailler en journée continue, sur des horaires classiques. Une initiative développée dans les agglomérations nantaise et rennaise depuis 2009. Autrefois, ces employés travaillaient quatre heures, sur une amplitude horaire de douze à treize heures. Désormais, ils ne commencent plus avant six heures du matin, pour finir leur journée à midi ou à treize heures. La ville de Caen a adhéré à la charte récemment.

Burlington n’est pas qu’une marque de chaussettes : c’est une ville du Vermont, aux Etats-Unis. La plus peuplée : 40 000 habitants. Sa particularité : elle fonctionne entièrement aux énergies renouvelables depuis 2015. Un OVNI au pays du gaspillage. 50 % de son énergie est assurée par des générateurs hydrauliques, 30 % de la demande est produite par une station utilisant la biomasse?, les éoliennes et les panneaux solaires se chargeant du reste.

ESS

Au rayon recyclage, l’île de Java s’illustre également, proposant une micro-assurance santé aux personnes qui viennent déposer leurs déchets triés. C’est la Garbage Clinical Assurance (Youphil).

Le média Youphil se penche également sur la solution « Buy one, give one ». Le concept est né en Amérique du Nord et chaque secteur possède ses marques en la matière. Ainsi, l’entreprise canadienne World Housing finance la construction d’une maison à 2500 dollars dans les bidonvilles pour chaque vente d’appartement classique. Le secret : supprimer de nombreux intermédiaires. Les entreprises françaises sont encore rares à adopter le modèle. Twins for peace en fait partie : elle vend 130 euros la paire de chaussures en France et finance le don de chaussures localement produites dans des pays en développement. Elle a recouru à des investisseurs individuels, face à la frilosité des banques. Succès : elle est devenue rentable dès la deuxième année. Un modèle à suivre.

Aujourd’hui, il n’y a pas que le 49-3, DSK et Copenhague dans les journaux.

Pendant que la loi Macron agite l’hémicycle, pendant le procès du Carlton, après les attentats de Copenhague et tandis que la Grèce a entamé son bras de fer contre Bruxelles, il reste de bonnes nouvelles.

Bâtiment

  • Le site belge 7S7 relève l’initiative d’un architecte hongrois : une maison aux murs d’eau. Le principe est simple : le bâtiment est constitué de murs en panneaux de verre doublés, dont les intervalles sont remplis d’eau. Au soleil, la maison absorbe la chaleur. Lorsqu’il fait froid, l’eau restitue cette énergie à la façon d’un convecteur, réduisant les besoins de sources de chauffage. Autre avantage, elle permet une isolation parfaite, partant, une économie de matériaux de construction.
  • oolito répertorie 16 maisons construites à partir d’éléments 100% recyclés : bouteilles en verre, canettes de bière, carcasse d’avion, matériaux de récupération, ferraille, palettes en bois, boîtes d’oeufs, containers maritimes. On aime.

Toolito bouteilles verre Maison boîte d'oeufs

  • Encore du côté de Toolito, la nouvelle selon laquelle Francfort a été nommée ville la plus durable de la planète par le Sustainable Cities Index 2015, classement des villes les plus durables au monde récemment publié par Arcadis, un société d’ingénierie, de conseil et de gestion de projets basée à Amsterdam. Voici 25 ans, la métropole allemande a créé son agence d’énergie. Elle s’est engagée à réduire ses émissions de CO2 de 10% tous les cinq ans, pour une coupe franche de 50 % en 2030. Depuis 1990, les émissions par tête ont déjà diminué de 15%. Le nouveau plan « 100 % protection du climat » de la ville va encore plus loin. Vers 2050, la totalité de l’énergie de la ville de Francfort viendra du renouvelable (et surtout des énergies locales). Francfort prévoit d’y parvenir en améliorant l’efficacité énergétique des bâtiment et en réduisant de moitié la demande d’immeubles résidentiels et professionnels. La ville bénéficie d’un environnement agréable, les habitants profitant du plus grand espace forestier urbain d’Allemagne (un tiers de la ville). La ceinture verte périphérique à la ville, non contente de constituer un lieu de loisirs pour les habitants, explique pourquoi Francfort est si compacte. 15 % des trajets s’y font déjà à vélo.

Consommation

L’Observatoire de la consommation responsable « Mes Courses pour la Planète » publie une étude sur les tendances de la consommation responsable qui devraient marquer 2015. Pour e-Rse.net, voici les plus marquantes : l’économie du partage, l’innovation frugale, le recours de plus en plus fréquent aux méthodes douces pour modifier le comportement des individus, le succès croissant des produits de qualité bon marché, la végétalisation des espaces urbains ou encore la consommation raisonnée des produits animaux.

Transports

  • Anne Hidalgo a exprimé le souhait que le métro circule la nuit au cours d’une interview sur le plateau de RMC et de BFMTV.  (source la Vie du Rail)
  • RTL nous enseigne un nouveau mot : le cobaturage, inventé par quatre jeunes Bretons. Il s’agit de permettre à des passagers potentiels de partager les bateaux des plaisanciers pour une traversée. Le service est encore circonscrit à la Bretagne. Le site sera en ligne mi-avril.
  • Pendant ce temps, Daniel Ibanez, grand opposant du projet de ligne grande vitesse Lyon-Turin, vient de publier un livre, Trafics en tous genres. (L’âge de faire). Il démonte point par point l’argumentation des partisans du projet, qui dénoncent l’augmentation du nombre de camions, se réjouissent que le projet crée des emplois et réduise la circulation de poids lourds sur la côte méditerranéenne. Daniel Ibanez remarque que le trafic de poids lourds baisse depuis 1994, au contraire. Au lieu de construire une nouvelle ligne, pour diminuer le tonnage de marchandises transportées sur route, il propose d’utiliser l’existant. Il dénonce aussi le prix de ce chantier, annoncé à 12 milliards d’euros en 2002 et revu à 26,1 milliards d’euros par la Direction du Trésor en 2012.
  • De jeunes bénévoles se mobilisent pour qu’un transport de ramassage scolaire 100% écologique et gratuit pour tous les utilisateurs puisse voir le jour dans tous les centres villes de France. Le but de l’association : importer une idée née au Pays-Bas, le « S’Cool Bus », sorte de vélo collectif pour les enfants. Il se compose de 9 places, dont un conducteur, est équipé de pédales pour chaque enfant et est spécialement adapté à leur taille pour des questions de sécurité et de confort. Il est également équipé d’une légère assistance électrique. A partir de janvier 2015, « S’Cool Bus » fera 6 mois de test en partenariat avec l’école primaire Sainte-Marie à Rouen. Plus de 150 enfants participeront à l’expérience. Ensuite, les villes qui voudront voir venir le « S’Cool Bus » chez elles pourront en faire la demande. (Monsieur Mondialisation)
  • En Angleterre, un bus roule aux excréments humains (Toolito).
  • 5 villes européennes innovent pour la sécurité routière (Futuremag) : ainsi, à Lisbonne on incite les piétons à attendre le feu vert en dansant. En Allemagne, on joue au ping-pong avant de traverser. Actiwait est aujourd’hui installé avec succès dans la petite ville de Hildesheim. A Bruxelles, les bandes blanches s’illuminent à l’approche des passants. A Londres, c’est le fonctionnement des feux de circulation qui est revu. Aussi, des caméras seront installées aux passages piétons pour évaluer le nombre de personnes sur le point de traverser. La durée du feu vert piéton sera ajustée en conséquence. Enfin, à Eindhoven (Pays-Bas), des pastilles lumineuses passent au rouge sur le passage piétons pour avertir les usagers de l’arrivée imminente d’un bus prioritaire.

L’économie circulaire, génératrice d’opportunités

Le 17 décembre dernier, la Jeune Chambre Economique de Paris organisait une journée autour de l’économie circulaire à la Halle Pajol, lieu en lui-même innovant à Paris.

La première table ronde portait sur les opportunités générées par l’économie circulaire. Elle se déroulait en présence d’Alain Geldron, Chef du département Organisation des Filières de Recyclage à l’ADEME, d’Anne de Béthencourt, Chargée des Relations extérieures de la Fondation Nicolas Hulot et vice-présidente de l’Institut de l’économie Circulaire, de Christophe Blavot, gérant d’Ecologie Industrielle Conseil et de Sébastien Flichy, représentant de Véolia Déchets.

En guise d’opportunités, les divers acteurs ont relevé des besoins. En effet, en deux cents ans, le tonnage de matières premières par habitant et par an a doublé, d’où la nécessité de revoir les modèles économiques. Alain Geldron a cité sept piliers : le déploiement de stratégies d’approvisionnement durable, d’éco-conception, d’écologie industrielle et territoriale, d’économie de la fonctionnalité, d’achats responsables, d’augmentation des durées de vie de produits et le développement du recyclage. Il relativise la portée du recyclage, souvent privilégiée dans les stratégies : à lui seul, cet acte ne suffit pas à régler le problème. Quant à Sébastien Flichy, il remarque que la population augmentera de deux milliards d’ici 2050. Face au risque de pénurie de ressources, les déchets des pays développés deviennent une nouvelle mine d’opportunités, le taux de matières recyclées dans le monde s’élevant seulement à 35 %. Alain Geldron remarque que 17 % d’économies de matière premières dans l’Union Européenne créeraient 200 000 emplois en France.

L’économie circulaire appelle de nouveaux métiers et de nouvelles compétences. L’économie de la fonctionnalité et le collaboratif créent de nouveaux modèles et préfigurent d’importants transferts. Une entreprise comme Desso a ainsi revu son modèle économique, soumettant ses moquettes à un contrat à durée limitée. A échéance, les produits sont récupérés et recyclés.

Cependant, ces activités appellent un décloisonnement des compétences, à la fois au sein des entreprises et des collectivités. Ainsi, la Direction générale de l’Aménagement, la Direction Générale de l’Economie et la Direction générale de l’Environnement sont invitées à coopérer.

Face aux réticences et aux craintes des citoyens, plusieurs acteurs identifiés : Alain Geldron cite les guides de méthodologie de l’ADEME, Sébastien Flichy les éco-organismes et Christophe Blavot une gestion plus décentralisée, avec une fabrication plus proche des usages.

Comment parer les idées reçues sur le tri ? En effet, l’opération comporte ses limites, les consignes de tri n’étant pas harmonisées sur le territoire, les contenants et les fréquences de collecte ne suffisant pas aux besoins. Christophe Blavot propose de mettre en œuvre une base de connaissances brutes sur le sujet, à l’attention des citoyens et des entrepreneurs.

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Bonjour à tous !

Ce site a un objectif simple : faire partager les innovations sociales, environnementales et économiques positives du moment.

En effet, la société est en pleine mutation, or les médias traditionnels se concentrent davantage sur les catastrophes. Résultat, qu regarde une chaîne d’information continue se couche déprimé. Or la crise génère avant tout une somme d’opportunités.

  • Le CDI est mort ? Place au co-working et au temps de travail partagé !
  • La voiture est morte ? Apprenez à partager.
  • Le monde vit des crises alimentaires ? On mange n’importe quoi ? Des marées de sacs plastiques ravagent le paysage ? Il y a une application ou une association pour agir !
  • Vous ne croyez pas au suicide français ? Lisez des livres positifs !

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A très bientôt !